Le veau black diamond
UN SAVOIR-FAIRE RARE VENU DE HIMEJI
Chez Jean Rousseau, nous sommes particulièrement sensibles aux matières issues d’un savoir-faire authentique, où le cuir est travaillé avec patience et précision. C’est dans cette logique que nous intégrons aujourd’hui à nos collections le veau Black Diamond, connu au Japon sous le nom de Himeji Kurozan (姫路黒桟革), une matière dont l’histoire et la technique de fabrication sont parmi les plus singulières du cuir japonais. Elle est produite à partir de peaux de bovins japonais à robe noire, une lignée souvent associée au Wagyu japonais (“Japanese Black”).
Un héritage ancien, ancré à Himeji
La région de Himeji, dans la préfecture de Hyōgo, est reconnue depuis plusieurs siècles pour la qualité de son travail du cuir. Cette tradition locale repose sur une maîtrise précise du tannage et sur la capacité des artisans à créer des finitions particulières, adaptées à des usages exigeants.
Historiquement, le Himeji Kurozan était utilisé pour la fabrication d’équipements de protection, notamment pendant la période des États combattants (Sengoku). Les artisans produisaient des pièces destinées à renforcer certaines parties d’armures portées par les samouraïs. Sa structure dense, son tannage robuste et sa finition laquée offraient une bonne résistance aux frottements et aux chocs, ce qui en faisait une matière adaptée aux besoins militaires de l’époque.
Cette expertise s’est également prolongée dans les arts martiaux modernes, le cuir étant utilisé pour certaines protections de kendo, notamment les éléments du bōgu.
Avec le temps, ce savoir-faire ancien s’est adapté à des usages plus contemporains, sans perdre la maîtrise technique qui le caractérise.
Un procédé de fabrication unique
Aujourd’hui, le veau Black Diamond est toujours produit exclusivement à Himeji. Le cuir de veau japonais est d’abord tanné selon des méthodes traditionnelles, puis travaillé de manière à mettre en valeur une texture dense et légèrement bombée.
Cette surface constitue la base du geste qui définit véritablement cette matière : l’application manuelle de couches successives de laque urushi (une laque végétale japonaise traditionnelle).
Chaque couche est déposée en quantité très fine sur le relief naturel du cuir, puis laissée à sécher avant d’être recouverte d’une nouvelle application. Le processus exige une grande précision et un contrôle permanent de la matière.
À mesure que les couches se superposent, la surface gagne en profondeur et développe un éclat caractéristique. Le noir s’intensifie, et la texture reflète la lumière de manière nette et maîtrisée, créant cette impression dense et presque minérale propre au Himeji Kurozan.
Ce travail lent et exigeant limite naturellement la production : un artisan ne peut réaliser qu’un nombre très restreint de pièces chaque mois, ce qui explique la rareté de cette matière sur le marché.
Ce cuir est disponible chez Jean Rousseau en cinq couleurs – noir, marron, bleu, rouge et violet – et peut être utilisé pour des bracelets de montre, de la petite maroquinerie, ou encore des ceintures. Il peut également être choisi dans le cadre de notre service sur mesure, pour réaliser des pièces personnalisées à partir de cette matière, selon les besoins de chaque client.
Bracelets classiques 3.5 en veau Black Diamond, présentés sur trois montres Awake des collections Son Mài Frosted Leaf et Son Mài Silver Leaf « Vignette ». Le traitement artisanal de leurs cadrans, basé sur des techniques de laque traditionnelle et de feuille d’argent, offre une profondeur visuelle qui met en valeur le relief caractéristique de cette matière japonaise.





